di 23.08.15

retour Paname.

poursuivre ce roman-ci, là ?
le journal…

 

lu 24.08.15
départ de nuit en grimpe d'arbres pour 4 jours consécutifs. pluie. gros vent, aube brumeuse, grise, mais pas de spleen…

vieillir : quand le corps devient lourd.

nature : natura, littéralement, « ce qui est en train de naître »

 

aimer danser

 

je 27.08.15
Île-de-France.
pluie…
la semaine a été très mouillée… lundi une rivière au milieu de l’avenue du Maine, je n’ai pu traverser qu’en me mouillant jusqu’à la malléole… l’intensité des précipitations certes, mais aussi sans doute le fait des feuilles de platanes bouchant les bouches.

aujourd’hui, avec cette flotte, nous n’aurons pu grimper qu’en matinée… avant la préparation du bivouac dans les arbres avec les gamins, prévu demain avec mes collègues.

il n’y a pas de question à se poser de « qu’écrire » ici, ni même si écrire.
ça peut se faire, là, où se volume est ouvert…

léjèreté, joua, libertée, bienvaillansse !

 

di 30.08.15
Paris.

longue méditation devant le jardin.
la pleine attention, bienveillante.

la plupart nous sommes (con)centrés sur notre conscience de soi, avec le soi comme centre du monde, aune de tous nos regards, perceptions et jugements… mais peu sont capables de savoir voir, sentir et dé-centré et plus large.

 

dans l’appentis, la nuit.
je relis, corrige le journal à peine écrit, ni revu, depuis le mois de mai.
ça revient, comme ça.

vit-on par séquences ?

 

ma 01.09.15
Paris.
fatigue, nuits bien trop hachées…

le journal manque, me dit-on, plusieurs fois…
est-cela aussi qui va faire que je ne le publierai plus en ligne pendant plusieurs mois ? le fait d’être attendu ? que cela touche alors à une intimité ?

 

je 03.09.15
Paris.

l’image du jeune enfant évidemment, mort, roulé par les flots, sur la plage, ayant fuit Kobane, la Syrie… il repose dans la même position qu’adopte fréquemment mon fils de 7 mois pour dormir, alors évidemment l’écho est violent… et l’écho également avec les réfugiés de 1939, et tous les autres…

je bosse, je bosse, dans les temps que me laisse la garde de mon fils.
et j’ai de nombreux projets en cours de lancement (sortie de l’album, ma société de grimpe en cours de modification pour rejoindre une coopérative, le nouveau projet d’accompagnements de projets et formations lui aussi intégré à une coopérative)….

 

sa 05.09.15
Paris.

belle journée ensemble.
libre.

La liberté c'est ne plus avoir peur.

Nina Simone (interview)

 

me 09.09.15
Paris.

construction de projets : avancer plus vite. moins se prendre la tête.
ne pas trop s’ancrer sur des pensées virtuelles, des projections, mais sur des faits réels, une pensée du présent…

revenir à la méditation… à recentrer… ne pas fuir toujours dans la construction de projets.

les poser ces projets :
- écrire
- accompagner

revenir à écrire

ne pas bosser ce soir. besoin d’un break. fatigue, et notre Tom pouce fait des nuits terribles…

le journal, décousu ces temps-ci est là, mais n’a pas d’intérêt public. le simple fait aussi qu’il soit « attendu » (par sa publication web) trouble pour moi la ligne de l’intimité, c’est comme si l’on y entrait.

fatigue.

un titre : ... entre autre

 

sa 12.09.15
Paris.

la pluie.
la grosse pluie.

pluie
giboulées violentes
puis soleil qui éclate

 

lu 13.09.15
Paris.
gros vent.

 

là. plus de journal. ou si peu.

fait comme on peut.

un livre calme, dégagé de toute prétention… le faire peut-être un jour lentement, en le laissant venir. pour dire quoi de plus ? pour dire seulement… et simplement.

avec l’album et le livre, relancer tout ça et ne plus lâcher ce coup-ci.

 

ve 18.09.15
Paris.

pluie.
flotte.

à travailler assidûment sur mes dernières constructions, comme toujours :)

 

sa 19.09.15
Paris.

petites interventions en soutien au théâtre de la cité internationale, depuis le gril de la grande salle de la coupole, 13 m au-dessus du plateau… y dire « nous ne nous tairons pas ».

 

lu

boulot dehors
il bruine sur l’ordi

 

me
équinoxe
automne…

 

di 27.09.15
Paris.
soleil, enfin.

décidé aujourd’hui de ne pas bosser… quoique.
dans les très très rares moment de temps libre, écrire un tout petit peu ici.
c’est que, outre l’accompagnement de notre petit bout de presque 9 mois, je lance tout de même 2 sites ces semaines-ci, donc deux activités nouvelles à diffuser : http://fgriot.net/ontrace/ et http://caps-accompagnement.org/
avec ça j’ai de bons outils, nouveaux, pour avancer…

à se servir pour écriture, place de l’auteur :
processus qui n’advient qu’en se niant, autrement dit en se jouant sur fond de désubjectivation.

AGAMBEN G.
Qu’est-ce qu’un dispositif ? Payot (2007)

 

ma 29.09.15
Paris.

comme un chat : sauvage, indépendant, mais très câlin.

dehors, à fumer mon joint, nuit tiède, ne pas bosser, pas écrire (dit-il)…

Je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout.

Hugo, le Rhin

 

sa 03.10.15
Paris.
beau temps depuis 8 jours, après plusieurs semaines de pluie navrante.

dans l’appentis.
voilà que je n’ai rien publié en ligne depuis 4 ou 5 mois, depuis fin mai je crois…
tout accaparé à préparer de larges projets en coulisses.

 

di 04.10.15
Paris.
dehors, à fumer, de nuit.

 

ma 06.10.15
Paris.
première feuilles du prunier, jaunes, au sol, sous la pluie.

 

di 11.10.15
Paris.
dehors, à fumer, de nuit.

il y a ceux qui rêvent leurs rêves, et ceux qui les vivent.
il me semble être dans la seconde catégorie.

scène : donner

 

lu 12.10.15
Paris.

fatigue puissante, toutes nuits difficiles et celle-ci presque blanche, avec le petit homme… on mettra plusieurs nuits à récupérer, et en partie seulement.

 

ma 13.10.15
Paris.

la vie, une aventure constante, risquée, précaire, que la plupart tentent de sécuriser.

 

me 14.10.15
Paris.
au soir, 10 degrés dans l’atelier.
ça sent la pluie dans l'appentis

après quelques jours limite exténuants.
méditation, le soir, contre toute habitude… lâcher… les idées passent…

 

petit d’homme : différenciation, besoin de rassurance, assurance. nuits rudes.

 

di 18.10.15
Paris.

rythme intense : nombreux projets en construction, très divers, et le temps pris, si possible avec qualité, avec notre petit d’homme. assez gros changement d’aménagement de la maison.
j’en oublie presque la méditation.

Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.

Mandela

 

me 21.10.15
Paris.

deux jours d’élagage lundi, mardi, et dans le même temps lancement de l’album tard en soirée, au jour prévu… puis gestion aujourd’hui et réaménagement de l’appart. bien fatigué.

 

di 25.10.15
Paris.

semaine folle (élagage, lancement du disque, réaménagement complet de l’appart ainsi que d’un bureau pour S, boulot quotidien par dessus, et kiné pour mon cou en piètre état) accompagnée d’une violente fatigue… mais heureusement j’arrive à l’éponger en grande partie ce week-end : notre petit d’homme dort bien, et je fais de larges siestes avec lui. je vais pouvoir repartir en meilleur état.

 

sa 31.10.15
Paris.

ici ça va plutôt bien en ce moment, et cela fait du « large » en soi.
mais à peine deux jours de repos, de relâche très brève, et le petit a attrapé une gastro et les nuits recommencent terribles.

ce soir il met des heures à s’endormir, se cabre de douleur (les spasmes du ventre), s’énerve, et moi aussi, bien peu puissant pour l’apaiser… ce soir je suis à bout, saturé, coupe pleine. ça n’est pas bien beau à voir. heureusement sa mère, ce soir, arrive à rester calme.

 

di 01.11.15
Paris.
grand beau depuis 2 jours, les arbres ont mis toutes couleurs.

T malade encore. la fatigue longue, profonde, et le voir souffrir, m’attaquent.

pas la tête au journal depuis bien longtemps.

on trace :
dès la première répète, jeudi, jouer déjà physique. nous n'avons que trop peu de temps avant le premier concert…

 

lu 02.11.15
Paris.

aux urgences pour le petit T (il faudra une retourner par deux fois), sa gastro ne va pas mieux, il est dénutri… « creux » comme disent les professionnels.
on n’arrive même plus à l’endormir, mais là en après-midi, épuisé complètement, à bout, il se rend, le pauvre, à genoux, en boule sur le tapis, et s’endort quelques temps… à faire mal au cœur.

 

ma 03.11.15
Paris.

T semble aller un peu mieux, mange un petit peu à nouveau, il n’aura strictement rien avalé pendant 4 jours, sauf de l’eau fort heureusement… là il picore lentement, très lentement… une très grande joie pour nous…
et voir en positif.

 

ve 06.11.15
Paris.

le petit T remonte la pente, il n’a pu encore rejoindre la crèche, depuis 10 jours…

moi bossant dans les interstices comme un fou.
préparant le concert : répètes musique/voix, scéno, lumières, vidéo, son…

vendredi soir… arriver dans le week-end. souffler un peu, au moins enlever le boulot de la densité des journées.

 

sa 07.11.15
Paris.
étonnante tiédeur, 20 degrés en après-midi.

première journée avec des repas quasi « normaux » pour notre petit bout.

appentis : c'est abri, grotte d'ours, yourte de sauvage, au milieu de mes 2 km de cordes et autres outils divers, ordi sur établi, dans le calme de la nuit, sous la lampe, pénard, avec wifi et café... le temps pour soi après journées actives.
un très ancien goût, d'enfant, dans la nuit d’hiver le plus souvent, des établis en retrait, des coins où bricoler tranquilles, que ce soit le bois, la chignole ou l'écriture…

 

je 13.11.15
Paris.

T a un peu mieux dormi… du coup tout le monde est sourire au matin.

soir. seul. bord de Seine, le rat qui court entre mes pieds, le long du mur. la Seine noire comme nuit et reflets or-argent, la Conciergerie de sinistre souvenir, le trafic, le ciel noir-gris où tape les lumières de la ville. journée d'énergie basse. ça arrive, laisser couler… sourire…
scène ouverte slam, arrivé un peu par hasard, où je me glisse pour la première fois et tchatche.

ce dont on ne peut parler

quand je ne chercherai plus, ça viendra. comme toujours.
comme en amour.

 

ve 14.11.15
Paris.

au soir dans la nuit, attaque de guerre sur Paris en 7 points différents et simultanés par des aveuglés de fanatisme.

 

lu 16.11.15
Paris.

à 'credi que vint !

 

je 19.11.15
Paris.

concert de lancement du disque hier soir à l’atelier du Plateau.
nous avons réussi à jouer ce que nous voulions jouer.

retour aujourd’hui, des masses de boulot…

relecture, correction typo et maquette d’un article que le stagiaire de l’éditeur a bien mal monté…

revenir à quelques fondamentaux :
« la parole claire :
par cette expression, plus précisément, j’entends une écriture du simple, du concis, de l’économie de moyens, de la limpidité et de la légèreté dans la pertinence et l’universalité du propos. »

Journal

astre halogène
lune électrique

re :
La liberté c'est ne plus avoir peur.

Nina Simone (interview)

au Gay Lussac café
à cloper des clopes
sur la terrasse
sous le store vert
sous la pluie

qui floc

...

sous la pluie
les passages piétons
sonores pour aveugles
sonnent en répons
parfaitement raccords
ting tong ting tong ting tong

passage à Normal Sup’ pour une petite visioconférence sur la poétique avec Moscou et Milan, accompagné de Sébastien Lespinasse…

 

sa 22.11.15
Paris.

la sensualité ivre.