lu 08.12.14
Paris.

j’avance lentement le projet de site pour l’album, qui est je crois d’une conception intéressante. ce sera le véhicule, reste à faire le voyage, la trace… et réaliser la déco intérieure avec musique, images, vidéos…

métro : une femme d’un certain âge au téléphone, tête dans les mains, pleure presque. en sortant je m’apprête à lui mettre la main sur l’épaule, seulement. elle se redresse avant que je ne me lève.

 

ma 09.12.14
Paris.
temps très clair, ciel pur, froid, 3 degrés à 9 h.

écriture comme chaque matin, avant de partir au boulot, tenir le journal et autres bricolages ; comme chaque soir aussi… cela m’est nécessaire, sinon pas grand chose n’aurait de sens.

en tout cas il semblerait depuis 2 jours que, le « monstre » une fois sorti, ça aille mieux désormais.

théâtre au Rond-Point, voir une pièce que je suis chargé de diffuser.

comment chacun se débat dedans ce qu’il veut être (et faire).
il faudrait explorer ce dedans, et ce vouloir, qui est être pour la plupart.
explorer là le levier de cette volonté, de ce désir de forme et de direction, pulsion de construction et de création. levier, moteur, ressorts multiples : désir légitime d’être heureux, tyrannie du narcissisme qui nous habite, aspiration à laisser trace qui est conséquence et contrepoint probable de notre nature soumise au temps…
appétit de direction qui, dans l’idéal, devrait mêler à la fois effort, intention, résolution, détermination ; et légèreté, laisser-aller, abandon… si possible.

 

me 10.12.14
Paris.
le prunier est presque entièrement nu, se dégage maintenant sa charpente, sa ramure, son port découvert. l’élagage de l’année dernière semble lui avoir été profitable.
petite pluie fine, glacée.

à méditer pour soi :

L’humilité est un artifice de l’orgueil qui s’abaisse pour s’élever ( ; et bien qu’il se transforme en mille manières, il n’est jamais mieux déguisé et plus capable de tromper que lorsqu’il se cache sous la figure de l’humilité.)

La Rochefoucauld

 

je 11.12.14
Paris.
5 degrés à 9 h, ciel blanc.

accueil de pros au théâtre le soir, après la journée phoning-écran-bureau.
la vie du chargé de diffusion débutant, production de tournée, tourneur… (pour Denis Lavant, Grégori Baquet, Ivan Morane, Pierre Notte, Gérard Gelas…)

discussion avec l’un des copains du projet de l’album : réexprimé le fond et la démarche du projet de façon claire, saine… relancé la dynamique…

 

ve 12.12.14
Paris.

encore un soir au boulot-théâtre.

au retour.
il pleut. la pluie vibre sur le toit de zinc de l'appentis, où je suis allé passer quelques instants après une bien grosse semaine de boulot. cet appentis-yourte-cabane-atelier que j'aime tant.

soirée bien chargée chez des copains.

 

sa 13.12.14
Paris.

le centre pour moi est autour de la méditation et de l’écriture… et des proches.

nouvel achat d’une machine du diable : passer à l’iPhone 5S après un 3GS qui fatigue un peu… et qui me sert pour beaucoup de choses, en particulier de machine à écrire/carnet portatif. je ne porte pas mention ici de cela par emballement du désir d’objet, mais comme notification d’un fait, de société peut-être même, d’aujourd’hui, fin 2014.

Il existe dans le cœur humain un désir de tout détruire. Détruire c'est affirmer qu'on existe envers et contre tout.

Niki de Saint Phalle

reprendre la barre doucement. mais fermement. et continûment.

 

di 14.12.14
Paris.

qui écoute les poètes ?

le théâtre que nous sommes tous, et que nous faisons tous.

mon point est au-delà (du boulot entre autre) et le sera toujours.
enfin, ne plus penser chaque heure au boulot.

 

lu 15.12.14
Paris.
3 degrés à 8 h 30.

boulot : école d'humilité et de calme.
après la révolte, le cabrage, j’apprends à laisser glisser, comme l'eau sur les plumes d'un canard.

 

ma 16.12.14
Paris.
7 degrés à 9 h.

il me faut absolument ici retrouver un peu de « hauteur ». la compilation du déroulé des faits n’a pas d’intérêt majeur si elle ne dit autre chose et au-delà : de ce que nous sommes, et comment nous passons…
mais les contingences sans doute, du moment, l’urgence trop fréquente que nous nous créons, « l’occupation » constante, et en conséquence le peu de temps nécessaire à la pensée lente et reculée, en sont probablement la cause.

Oui, la pensée est négation – l’esprit qui toujours nie de Goethe, mais aussi, la pensée, c’est une parole ravalée ou un geste retenu tel que le définissait le physiologiste écossais, Alexander Bain. On bride son premier mouvement, on se tait, d’abord, et cette énergie cinétique qui n’a pu se déployer, va se muer en rayonnement.
Rayonnement qui justement, va à l’encontre de ce qu’eût été le geste irréfléchi, du mot qui nous venait spontanément aux lèvres et qui, pour le coup, n’est plus le bon, appartient au passé parce qu’un autre, proprement inouï, meilleur, va résonner dans la lueur de l’instant, maintenant.

Pierre Bergounioux, Exister par deux fois

 

me 17.12.14
Paris.
8 degrés à 8 h. début d’hiver décidément doux. il pleut. des gouttelettes d’eau sont suspendues, brillantes, transparentes, en séries sous chaque fines branches du prunier.

écriture du journal le matin, écriture le soir.

boulot : entretien avec le patron, nous sommes sur la même longueur d’onde : à terme envisager collaboration plutôt qu’exécution, et liberté, confiance pas à pas. ouverture de la palette des tâches et missions, mais avant cela il me faut acquérir la vision globale.

je suis d’abord construit autour de l’écriture et de la voix, mais c’est désormais le théâtre qui va me fait manger.

revu Lavant ce soir. toutes ces notes du jour ont été prises dans le noir, en l’écoutant dire, tchatcher Céline…
il ne joue pas Céline d’ailleurs, mais le texte, son énormité, exubérance, outrance, à la différence de ce qu’ont en a entendu certains journalistes sans doute trop imprégnés de leur Céline à eux, construit, fantasmé en eux.

noter avant que ça ne disparaisse, car telle est la pensée : furtive, disparaissante. elle s’évanouit plus vite qu’une fumée de cigarette. ou bien, tout au contraire, elle peut être envahissante, obsédante.

lorsque l’on est atteint, constitué de la « force – fragilité/sensibilité » soit on fonce en force dans l’outrance soit vers la méditation calme, la pensée lente.

 

je 18.12.14
Paris.

repartir d’un pied plus gaillard au boulot, car en accord dans les plus grandes lignes avec celui qui mène le projet, et j’attaque ce matin la Belgique pour prolonger la tournée de Denis L.

 

ve 19.12.14
Paris.

dernier jour de boulot avant congé.
je reçois un mot de M L C de Chicoutimi (Québec), me disant qu’il a lu deux fois la plui… ça deviendrait presque un orage…

00:53
au bureau. celui de la maison.
01:17
au bureau. la fatigue gagne peu à peu.

 

sa 20.12.14
Paris.
20 décembre : le prunier est nu presque entièrement, subsiste à peine une dizaine de feuilles. les framboisiers se déshabillent aussi largement, en passant par une dégradation du jaune.

mes filles ont 20 ans aujourd’hui. elles ont, je trouve, chacune une belle assise, et une direction forte. j’en suis heureux.
nous avons pu les accompagner ainsi jusque là.
nous réunissons avec leur mère presque toute la famille, famille, dans ses différentes composantes, issue de mon divorce d’avec elle, des divorces de la génération précédente, puis de leurs recompositions, et les amis, chez l’Afghan, le bar-resto de K qui est toujours un petit poème.

 

di 21.12.14
Paris.
8 degrés à midi. on se lève tard. la fatigue de la fête, celle du premier mois de boulot pour moi, celle de la fin de grossesse pour S.

je feuillette Les fous et leurs médecins de la renaissance au XXème siècle, et découvre un peu plus les machine et thérapies improbables, parfois incroyables, qui ont été imaginées.

 

à l’abri du journal.
du moment du journal.

en ce moment j'apprends à baisser la tête, mais c'est en fait une force supplémentaire que j'apprends, acquiers là. mon objectif est inchangé : suivre ma ligne, ce que je veux dire, ressens devoir dire, libre.

vivre dignement et libre. et l'écrire. le partager. pas d'autre but.

écrire libre, que ça.

 

lu 22.12.14
Paris.
c’était solstice d'hiver hier.
8 heures de soleil en moyenne en France ce jour.

congés. prendre le temps, avoir le temps d’avoir le temps, mais malgré tout beaucoup de choses à faire de la gestion quotidienne, domestique.

besoin de retrouver mon corps.
marche, sport, dehors.

 

ma 23.12.14
Paris.
extrême douceur toujours de ce décembre décidément peu froid.

nous ne descendrons pas voir la famille ce noël, la date du terme pour notre petit bouchon à venir étant trop proche.
balade lente, dehors, avec ma douce.

les jeux de pouvoir que l’on trouvent dans la littérature comme dans les théâtres, même s’ils baignent presque tout milieu, sans être naïf, m’hallucinent toujours aussi largement. il y a trop longtemps maintenant que ce jeu ne m’intéresse pas, qu’il me paraît pitoyable et petit : une tristesse de l’espèce, et que la pratique de la méditation a achevé de m’en éloigner.
d’autant plus que je suis convaincu que l’on peut non seulement « arriver » ou progresser sans cela, mais aussi plus subtilement et plus durablement… par en-dessous (par la simplicité et l’humilité si elles ne sont pas uniquement des affectations fausses, comme autre moyen détourné d’arriver à ses fins).
pour ceux qui ont cette volonté de pouvoir, si je comprends tout parfaitement leur rage de parvenir, car elle est aussi celle de construire, je dois dire que je les vois aussi un peu comme des pantins, soumis exclusivement à leur désir narcissique.

je n'écris pas de poèmes, et ce depuis plusieurs mois : hormis pour l'album en préparation, et depuis bref achevé le 23 février, sur lequel j’ai passé plus d’un an et demi, qui n’a rencontré que peu d’écho et qui était en quelque sorte un poème lui aussi, et je ne tiens que le journal.

 

me 24.12.14
Paris.
prunier et framboisiers sont nus et, dans le même temps, les narcisses sont sortis de terre de quelques centimètres. la grande roue…

Notre plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever chaque fois.

Confucius
(in papillotes de noël)

 

Comme tu te tourmentes et comme tu t'affectes de la vie ! Car tout ce dont tu te plains, c'est la vie, elle n'a jamais été meilleure pour personne et dans aucun temps. On la sent plus ou moins, on la comprend plus ou moins, on en souffre donc plus ou moins, et plus on est en avant de l'époque où l'on vit, plus on souffre. Nous passons comme des ombres sur un fond de nuages que le soleil perce à peine et rarement, et nous crions sans cesse après ce soleil qui n'en peut mais. C'est à nous de déblayer nos nuages.

Lettre de George Sand à Flaubert

 

Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours. Elles sont comme un art de la nature dont les règles sont infaillibles ; et l'homme le plus simple qui a de la passion persuade mieux que le plus éloquent qui n'en a point.

La Rochefoucauld, Maxime 8
(in papillotes encore)

 

Notre amour-propre souffre plus impatiemment la condamnation de nos goûts que de nos opinions.

La Rochefoucauld, Maxime 13

Nous avons plus de force que de volonté ; et c'est souvent pour nous excuser à nous-mêmes que nous nous imaginons que les choses sont impossibles.

La Rochefoucauld, Maxime 31

 

après une si longue traversée aride (j’ai pourtant bien dépensé une énergie colossale : à m’escrimer sur certains manus, échafauder des projets de résidences pas trop tièdes et des recherches de financements, enfin à réorienter une bonne partie de ma vie professionnelle et à trouver du boulot, en passant par une dernière saison d’élagage puis de grimpe ; j’ai bien eu cette chance de réaliser une tournée russe, quelques scènes, construit pas mal d’autre petites choses mais sans les retours escomptés), hâte donc que le projet d’album avance enfin un peu vite… il y a si longtemps que je le mûris seul, mais mi-janvier nous attaquons enfin les premières véritables séances de travail en groupe.

 

ve 26.12.14
Paris.
jour un peu froid, blanc. de la pluie-neige est annoncée pour le week-end.

agréable soirée hier avec mes filles et un ami : bonne bouffe, cadeaux, chaleur, longue discussion.
j’apprend qu’en raison de travaux retardés mon congé au boulot est prolongé. peut-être notre petit d’homme en profitera-t-il pour venir, mais il n’a pas l’air bien pressé. l’attente est longue, longue pour S, elle s’ennuie, et cela m’ennuie aussi.

lever avec un peu d’angoisse. puis vaste ménage comme un sport. bouger enfin, se réapproprier son corps.

dans mon appentis, ma « cabane », la nuit, un ciel blanc, qui serait presque comme un ciel de neige, mais il fait encore trop chaud.
il pleut.
réécrire quelques poèmes ?
je n’écris que très peu ces temps-ci (même si j’y passe toujours autant de temps). signe que cela va revenir, après.

 

sa 27.12.14
Paris.

lever avec de l’angoisse.

j'étais un peu en hauteur, à regarder ce théâtre, hommes, bêtes et choses.
un voyage.

aujourd’hui, de nouveau sport, vélo… lentement, lentement se réapproprier son corps et le grand air du dehors, si nécessaire, vital pour soi, le psychisme…

 

di 28.12.14
Paris.
grand beau ciel dégagé, bleu, 0 degrés.

accepter.
sport, vélo dans le froid, le grand beau, le soleil éclatant. se rouvrir.

moins 3 à 22 h. ciel entièrement dégagé, demie lune oblique.

j’attaque Le monde d’hier de Stefan Zweig, grand plaisir d’entrer dans un bouquin de valeur. et le meilleur signe peut-être est qu’il me fait écrire.

 

lu 29.12.14
Paris.
le plaisir du froid, qui vivifie, éveille, puis du retour au chaud. vélo, équipé avec mes habits de montagne, puis balade.

d'où me vient ce goût, ce besoin immodéré de liberté ? d'avoir été d'entre deux mondes, et ne pas voir voulu, pu, ni n’accepter qu'un seul, qui aurait alors été imposé au détriment de l'autre ? s’être bagarré toujours pour en inventer un troisième ? tout cela sans doute… et puis l'ascendance et montagnarde et paysanne et donc ce goût prononcé, psychiquement vital du dehors, du non confiné…

ma fragilité et tout à la fois force psychique. rien de neutre, l'un ou l'autre, mais jamais au milieu ou si rarement.

 

ma 30.12.14
Paris.

l’attente. l’attente de tout en ce moment. dont je ne veux pas plus parler.

dans le froid de mon appentis-cabane, se retrouver.

ne plus être en attente.
avancer.
avancer, avancer. on se laisse toujours trop paralyser par les faits, les conditions, les situations, les appréhensions.

pourquoi encore tenir ici ? oui vraiment pourquoi ? ce journal en ce moment n’a aucun strict intérêt pour autrui, et des pans larges, entiers sont gardés par devers moi.
il n'arrive plus à décoller, la pensée lente, reculée n’y est pas ces temps-ci, si ce n’est sa continuité, inarrêtable de toute façon sauf par la toute fin.
faire de cela-même encore un piteux effet, comme un artifice mouillé ? que je tire là encore une fois…

ouvrir.
passer à autre chose.
du neuf.

 

me 31.12.14
Paris.
soleil, 10 degrés au moment du zénith.

sauf en écriture, où j’ai constamment été constant, j’ai toujours construit dans de nombreux domaines, puis une fois l’aire appréhendée, ai presque à chaque fois ressenti le besoin de passer à autre chose, à une autre sphère proche.
comme deux axes, deux troncs, deux fûts d’arbres (celui créatif, et celui du dehors) j’ai exploré donc systématiquement chacune des branches adjacentes, allant de droite de gauche, mais sans jamais véritablement quitter ces deux directions principales… cette oscillation toujours, qui nous est peut-être commune à tous, entre constance et vaste branle.

nous sommes dans cette époque molle, de dynamisme et de terrain fragile, et largement rugueuse pour la plupart ; époque de crainte de perdre, de trouille de dégringoler socialement, et donc de déperdition du sens politique, d’un sens qui serait tout à la fois initiateur d’énergie, porteur d’élan et profondément respectueux car non pétri et fondé sur la peur frelatée et le sournois sentiment d’impuissance. alors que va-t-elle nous donner cette période ? une refondation progressive, nécessaire, inévitable ? en quoi allons-nous agir ? je ne crains que les quelques monstres qui se logent dans les fissures, les temps d’incertitude, et pourraient surgir de ces « trous ».

la tristesse et la souffrance qui taraude un copain depuis plusieurs mois explose alors que je le croise en faisant des courses. nous prenons un peu le temps de discuter, de marcher ensemble… ce sont des souffrances que j’ai connues, en particulier celle de l’explosion de la cellule familiale, celle crue, transperçante, de ne pas voir ses enfants pour les fêtes… et même cette autre-là que j’ai pu éprouver de ne pas avoir eu même de maison, à une période, où se réfugier, s’abriter, se cacher…
alors je mesure soudain la chance que nous avons en ce moment avec S d’avoir une famille et des amis aimants, un accord entre nous, du boulot, des projets de constructions personnelles, même si nous restons parfois bien étrangement insatisfaits.

Cela aussi, issu de la rencontre de l’ami dans la rue :
Peut-être me faut-il à partir d'aujourd'hui accepter définitivement que mes fragilités psychiques ne sont pas seulement le fait de la façon dont j'aborde et absorbe les faits extérieurs, ou bien le fait d’une sensibilité qui serait « poétique », mais une question aussi, et peut-être essentiellement, de chimie (ce que tendrait à prouver de toute façon certains traits et ascendants familiaux). Et donc de me soigner en conséquence plus régulièrement et sans résistance, sans trop réfléchir, tergiverser ou attendre d'avantage la venue de l’anxiété qui entraîne alors une perte de recul et de juste distance. Résistance qui n'est qu'à l'image de celle que l'on rencontre aujourd'hui encore face au traitement psychique dans la plupart des esprits, des milieux et des cultures, et qui n'est encore qu'hésitation morale, pudeur sociale voire parfois même d’avantage : tabou, recèlement et impuissance à regarder collectivement, accepter, dire, exprimer et donc soigner la souffrance intime. Ainsi donc à partir d'aujourd'hui, je ne tarderai plus aux soins : le fait de freiner leur emploi n'a jamais rien apporté en définitive si ce n'est confusion, souffrance, baisse de la lucidité, abrasion mentale…

l'année se finit lentement. la lune à moitié pleine, le soleil presque couché au sud.
nous rejoignons des amis. je pense, niaisement peut-être, à ceux qui sont seuls, que l’on ne peut aider, soutenir maintenant.

notre petit ne s'est pas encore décidé à naître.

 

 

-------------------------------------

fin du tome I – 25 ans de journal, 1990-2014
à paraître en 2016 aux éditions Dernier Télégramme