22.04.13
Paris.
levé aux aurores.
bref : travail de sens, de musique, au microscope. jusqu’à la page 100.

je continue mes rencontres de hasard concernant cette pratique, plus qu’une notion, de la parole claire :
j’apprend que « la parole claire » chez les Dogons représente le niveau le plus profond de connaissance secrète.
tout comme j’avais appris il y a quelques temps qu’à la Mecque, dans la période tout juste pré-islamique, aux 5, 6ème siècles, se déroulaient des concours de poètes : la langue du gagnant était alors dite « parole claire » (fusha en arabe / claire : fasîh, parole : kalâm).
ils entendaient « claire » au sens de limpidité, précision, concision, mais aussi comme devant être dite dans une langue commune à tous, compréhensible par tous, c’est-à-dire la langue la plus proche des sources, la plus « pure », la moins « mélangée » possible, au sein des nombreuses variantes dialectales présentes dans la péninsule arabique à cette époque. cet  arabe épuré prenait sa source chez les bédouins du centre (les kays, tamîm, assad), qui, isolés, avait donc la langue la moins soumise au divers brassages linguistiques.
Muhammad, le prophète, reçoit d’ailleurs également la révélation en parole dite claire (celle de ces bédouins décrit ci-dessus) alors que ça n’était pas habituellement la sienne. (on trouve d’ailleurs dans le Coran : « il ne t’incombe que la communication claire », « en une langue arabe très claire », « le Livre évident », « le Livre clair »…).

On pourra résumer en quelque sorte tout le sens du livre en ces termes : tout ce qui peut être dit peut être dit clairement, et sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence.

Ludwig Wittgenstein
Tractatus logico-philosophicus (trad. Gilles Gaston Granger), éd. Gallimard Tel, 1993, p. 31


Etre nouveau sans être obscur.

Max Jacob, Conseils à un jeune poète Œuvres, Gallimard, collection Quarto, pp. 1697


soirée avec le bon ami Manon.

 

23.04.13
Paris.
grand beau toujours. nous sommes gâtés.

insomnie le soir, presque pleine lune.

de ce fait étonnant, quoique peut-être pas tant, de ne dire, redire, dans sa vie, que quelques préoccupations majeures, deux ou trois, guère plus le plus souvent, et de les ressasser dans son travail, ses écrits… fait que nous rencontrons chez presque tous les auteurs, chanteurs, peintres, etc… sans doute ces préoccupations sont-elles celles qui, charpentières, comme l'on parle des branches charpentières d'un arbres pour désigner les plus importantes, nous ont construit, et donc subsistent comme les nervures centrales d'une feuille et irriguent le reste du corps vivant.
en définitive on ne porte, suit, poursuit, qu'un nombre très limité d'approche, d'appréhension, de conception du monde, et de manière d'agir au monde. peut-être même n'en suit-on et n'en exprime-t-on qu'une seule, et toute sa vie.

 

24.04.13
Paris.
4 heures à peine de sommeil, la journée va être rude. lors de la méditation le jardin est étrangement calme, les oiseaux étonnement discrets. la fraîcheur d’un début de journée qui va peu à peu être largement ensoleillée.

bref : j’ai passé près de 4 h 30 dessus ce matin, dans le travail de texte, de pâte, et je n’ai guère dépassé la correction de 3 000 ou 4 000 signes dans ce laps de temps. et puis il y a une basse continue, un parler bas, celui d’un calme, qui ne me semble pas pleinement juste, et qu’il faut que je cherche à trouver, à moins que le premier jet étant posé il ne soit déjà trop tard, et que le texte ne garde désormais une certaine rigidité. peut-être cette sensation est-elle due au fait de travailler en ce moment chaussé d’un microscope, et que je ne puisse alors ressentir l’atmosphère d’ensemble qui s’en dégage. mais il y aussi sans doute cet autre fait que ce calme n’est bien souvent toujours qu’une recherche, une quête, et bien rarement un achèvement, une présence réelle, légère, évidente, et qu’en conséquence, tenter de le dire ne peut que rendre compte de cette tension, et bien plus difficilement, bien moins fréquemment de son apparition, de son existence effective.
à la fin de cette séance à batailler, je chausse mon nez rouge, que je garde toujours par devers moi dans mon tiroir de bureau, pour me rappeler de l’importance réelle de l’entreprise, de sa véritable gravité, de son dérisoire.

fin d’après-midi dans la fureur de l’heure de pointe à Saint-Michel, mais longue pause méditative, calme, légère, heureuse, le corps aérien, à regarder le monde passer, vivre, au jardin du Luxembourg ; passage rapide chez Corti, puis soirée au café…

 

25.04.13
Paris.
mon chat a une vie très animée, mais je sais (nous en avons longuement parlé ensemble) que parfois, le plus souvent lors de ses siestes au soleil, sa vie consiste seulement à attendre qu’une envie se manifeste. c’est un grand sage chat.

bref : passé trois heures sur un paragraphe de quelques lignes.

 

Le monde est tout ce qui a lieu.
(…)
Ce qui a lieu, le fait, est la subsistance d'états de chose.

Ludwig Wittgenstein
Tractatus logico-philosophicus (trad. Gilles Gaston Granger), éd. Gallimard Tel, 1993, p. 33

Si un signe n'a pas d'usage, il n'a pas de signification.

ibidem, p. 47

La langue déguise la pensée. Et de telle manière que l'on ne peut, d'après la forme extérieure du vêtement, découvrir la forme de la pensée qu'il habille ; car la forme extérieure du vêtement est modelée à de tout autres fins qu'à celle de faire connaître la forme du corps.

ibidem, p. 50

Le sens du monde doit être en dehors de lui. Dans le monde, tout est comme il est, et tout arrive comme il arrive ; il n'y a en lui aucune valeur - et s'il y en avait une elle serait sans valeur.

ibidem, p. 109

 

pulsion de parler :
 (…) Comme un écho de « cette cause obscure qui fait que je parle à ce moment-là, plutôt qu’à un autre. Cette limite avait été relevée par Novalis, qui parlait de Sprachtrieb, « pulsion de parler », interrogeant ce qui me fait parler - rien d’autre que le langage, répondait-il. Ce qui est à l’origine même de l’acte de parole reste inarticulable dans le langage, car lié à la structure même de la langue, à cette discordance secrète qui la travaille. » (Alain Vanier, contribution à La pensée interdite, op. cit. pp. 135-136 ; je souligne.). Claude Favre donne à la revue L’étrangère une contribution significative : une vingtaine de pages (116-136) au titre programmatique, et bien dans la manière de l’auteure : Scories, scolies & scalps _ ou comment Laocoon. Elle est « feuilletable » à cette adresse

              parler m’impossible me taire périlleux le saut
              grand inspir expédier les affaires courantes
autopsier la langue que je sais pas
              parler viendra que la vie vaille il m’en de vous et
envie d’une poussée la langue de questions
              enfin il me semble si je ne sais si je n’en peux
mais

Ronal Klapka
in
Lettre de la Magdelaine : « Rien au centre » du 23/12/09

 

La pulsion de parler traverse le duel (culturel) stérile de la séparation matière-esprit. Elle donne de façon inattendue « du corps » à l’esprit.

Gérard Lucas, formation au toucher-parler et lecture du corps

 

Le dessein des Méditations suivantes est d'abattre l'orgueil de l'esprit, et de le disposer à l'humilité.

Malebranche
Méditations sur l'humilité et la pénitence, avertissement, 1677

 

26.04.13
Paris.
le ciel, voilé tout d’abord, s’obscurcit considérablement en début d’après-midi. on a déjà perdu dix degrés en moyenne depuis hier, et il est annoncé que la chute va se poursuivre dans les jours à venir.

bref : ai fini la première couche de révisions, corrections, modifications, augmentations, réductions, triturage de mots, pignochages de détails de la partie 1… 7 jours pour cela. et il faudra encore de très nombreuses étapes, couches de travail toutes différentes. la prochaine ce sera de procéder à une lecture, rapide, comme parlée, « parcourue », dans le flux, le flow, le jet, pour écarter les éléments faiblards, lourds, ceux freinant le parcours de lecture, choisir tous les éléments encore en balance, éliminer les innombrables versions que j’ai encore pour nombre de mots, de phrases, d’expressions, parfois de séquences entières, expurger les ratures… en un mot pour éclaircir la parole.
ensuite il en faudra une autre encore d’étape, au grand minimum, à haute voix : pour affiner le son, le rythme, le tempo, la respiration, pour sentir et retrancher, exclure sans faiblesse ce qui ne passe pas. ce qui ne se respire pas, ce qui est par trop accidenté et produirait comme un point de côté dans la langue. obtenir le flot fluide, continu, et dans la durée…
tout cela, ces heures passées, sans garantie de résultat probant.

Maintenant je parle sans porte-voix. Sans ravin dans la poitrine. Sans éclisses dans le cœur. Je parle comme je respire. Je respire comme une pierre.

Jacques Dupin

Pour parler simplement, je n'ai pas de réponse à vos questions. Ou d'exécrables réponses à une mauvaise question. À une question incongrue, inadéquate à la mesure et au sens de la poésie. De la poésie qui n'existe, ne s'absente, ne surgit, que pour refuser la réponse. Et pour s'approcher de la question. De l'autre question. De la question de l'être dans le monde, et de l'autre dans la langue.

Jacques Dupin
M'introduire dans ton histoire - Éclisse

 

27.04.13
Paris.

l’inquiétude de la crise économique se fait sentir un peu plus crûment : le boulot ne rentre pas (et le politique se désagrège dangereusement).

Encore quelques citations prise dans les sites frères :

Pour faire ce que tu fais, il te faut marcher. Marcher, c’est ce qui attire les mots à toi, ce qui te permet d’entendre les rythmes des mots à mesure que tu les écris dans ta tête. Un pied en avant puis l’autre, le double battement de tambour de ton cœur. Deux yeux, deux oreilles, deux bras, deux jambes, deux pieds. Ceci, puis cela. Cela, puis ceci. Écrire commence dans le corps, et même si les mots ont un sens, s’ils peuvent parfois en avoir un, c’est dans la musique des mots que commence ce sens. Tu t’assieds à ton bureau pour noter les mots, mais dans ta tête tu es encore en train de marcher, toujours en train de marcher, et ce que tu entends, c’est le rythme de ton cœur. Mandelstam : “Je me demande combien de paires de sandales Empédocle a usées en travaillant sur la Commedia.”. L’écriture comme forme inférieure de danse.

Paul Auster
Chronique d’hiver,Actes Sud, 2013, p 246 

 

On écrit à la pulsion, on coupe à l'oreille. 
(…)
Un poète, c'est une oreille, des poumons, un pas.

Jean-Paul Michel, Bonté seconde, « Coup de dés »,
cahier dirigé par Tristan Hordé, Joseph K., 2002, p. 31-32. 

 

fête : quand les gens, ivres, que l’on roule le tapis, pour danser, quasi abandon, en partie, presque lâché…
on se pose toujours la question de savoir si l’on aime les choses parce qu’on les reconnaît, ou parce que on les découvre nouvelles. or, lorsque l’on voit des gens danser, rallier la piste dans un élan, on peut se dire que c’est plutôt une re-connaissance. la danse étant à mon sens une véritable et profonde radiographie de ce que sont les individualités ainsi exposées.
fête (suite) : à l’heure où les gens, défoncés, deviennent clairs à regarder. des années que je vois ça, mais je ne l’ai jamais vraiment écrit, exprimé, retenu… clairs non seulement par leur désinhibition croissante, la soirée et l’alcoolémie avançant, mais aussi par la mienne croissante. les gestes, les mouvements, les élans, les affections, les désirs se freinent moins, s’émancipent avec le surmoi s’abandonnant un peu. et moi là, j’ai ma place aussi en quelque sorte en regardant, constatant, prenant note du théâtre qui se joue là, depuis mon fauteuil au bord de l’arène de danse, de cris, de mouvements, de vagues d’excitations, d’affects ouverts, même si, moi aussi, j’ai dansé, participé à cette scène. soudain l’une me capte, écrivant, depuis mon fauteuil, sur le bord de la piste. je ne vais pas m’arrêter pour autant, mais, repéré, cela a moins de pertinence d’ainsi noter, les actes en étant affectés d’être ainsi regardés, et puis je veux, moi aussi, participer, nom de dieu et me lancer !

je me rends compte soudain que, hormis les moments de méditation « dédiés », l’état méditatif de recul, de regarder passer, est devenu quasi  permanent. reste plus que parfois savoir se taire…

 

28.04.13
Paris.
jour à ne presque pas travailler, je m’accorde cela bien rarement.

Nous ne sommes pas des bêtes. Quoique d'une certaine façon nous ne soyons pas encore parfaitement des hommes. Nous le serons. Il ne faut pas désespérer.

Henri Michaux. En route vers l'homme

 

29.04.13
Paris.
temps frais.
boulot sur bref, dès tôt le matin. puis journée sans relief, si ce n’est la balade du soir.
il est de ces périodes creuses, pour moi cycliques tous les 6, 7 ans, et je suis dedans. celle-ci n’est pas due à un quelconque événement ou changement intime d’importance (bascule ou rupture familiale, enfermement ou épuisement psychique…) mais essentiellement ce coup-ci à une large baisse de régime dans le travail alimentaire, dépression économique probablement, ce qui, lorsque l’on est indépendant, menant sa propre barque, n’est pas vraiment réjouissant et génère une inquiétude en « tâche de fond ». à cela ajouté le fait que depuis plus de trois ans maintenant j’ai pris le risque de consacrer la moitié de mon temps de travail à des activités d’écriture, et là aussi, si j’écris beaucoup, les interventions qui en découlent et les retombées financières sont bien rares cette année. (je me suis d’ailleurs mis une date butoir pour, éventuellement, chercher un autre emploi). en attendant je me rassure en menant intensément, avec acharnement quelques boulots de fond.
j’essaie alors d’en faire quelque chose de cette période de basses eaux, et d’en profiter pour écrire abondamment, plus, lors de séances plus longues, plus fréquentes… et cet hiver, de ce point de vue a déjà été largement bénéfique : publication de book 0, avancées de fond dans le journal ici, écriture de cabane d’hiver qui est en cours d’édition, écriture en ce moment-même de bref
le seul côté probablement positif, mais il encore trop tôt pour en jurer tout à fait, c’est la façon de vivre cela : bien plus posé, moins affecté, gardant recul et lucidité, gardant une vision avec une petite distance conservée de la situation, qui me la fait regarder sans doute avec plus de justesse, et donc la mettre à sa place exacte, bien plus que lors des précédentes périodes de crise. plus qu’une rupture c’est beaucoup plus vécu comme un virage, une transition un peu rugueuse, avant que de relancer la machine, d’y remettre une énergie neuve, renouvelée. le fait est tout de même que, ce coup-ci, il y a de nombreux éléments dont je ne suis pas le producteur, ni n’en ai la maitrise ou le pouvoir de les changer… mais je sais aussi que lorsque l’on retrouve une énergie neuve, alors, elle arrive à agir même sur ces éléments sur lesquels nous n’avons normalement pas prise, et à générer à nouveau une cercle vertueux, un élan, une lancée, à réactiver toute une activité.

 

30.04.13
Paris.
taire le politique explicite dans ses écrits ne signifie pas être apolitique. décrire les hommes relève au contraire d’une haute conscience de ce type, quand bien même cela n’est pas expressément exposé, d’un haut souci de notre vivre ensemble, d’une attention (d’une bienveillance critique, a priori) qui, en soi, est acte politique. nous dire c’est dire et agir sur nos organisations, nos manières d’être, nos possibilités d’hommes.
regarder vivre, être, faire, passer, ça n’a jamais été être dehors.

bref : ouf… séance longue, cinq heures trente continues, épuisantes tout autant que fascinantes, addictives, malgré une difficulté à se tenir à la tâche, s’astreindre, pour parvenir à finir de relire, niveler un peu moins grossièrement l’ensemble du volume jusqu’à son épilogue. la fin, heureusement, me convaincs, me touche un peu plus. j'ai donc toute la matière. je ferme le fichier, heureux d’en avoir fini.
d’en avoir fini avec cette étape seulement, qui aura duré 11 jours.
j’aimerai faire un livre d'enfants pour adultes : tout simple, un peu brut, plein de vérités premières, peut-être naïves.

ce soir encore, je vais voir un spectacle de clown (Bonaventure Gacon – Par le Boudu,dont le propos est étonnement proche de bref) : notre humanité criante, là.
dérisoire, touchante, acharnée.

 

01.05.13
Paris.
méditation dans la grande fraîcheur du matin, fenêtre ouverte. depuis quelques jours je ne sens pas la méditation « se passer », et ce n’est pas mauvais signe.

aux aurores, bref : début d’une nouvelle relecture, rapide, dans le flux. capter et corriger la fluidité, en partie à l’oreille. nettoyer le fichier, le manuscrit : se dégager de tout l’appareil de notes, de citations, virer la plupart des ratures, pour recentrer sur le texte présent. écouter le texte seul, la voix seule, qui parle, dedans.
si cela est joué un jour, je voudrais que ce le soit par des clowns grotesquement sérieux.

longue marche dans Paris.
puis gris, pluie.

 

02.05.13
Paris.
temps plus clair qu’hier, frais. le prunier est entièrement en feuilles. dans la journée un peu de tiédeur revient.

aux aurores de nouveau sur bref : passé encore 4 ou 5 heures à travailler 9 toutes petites pages seulement.

journée sans fin, débutée donc à 5h30 et à 23h18 je suis à travailler encore (mais quand est-ce que je ne travaille pas ?), tout de même émaillé de quelques larges pauses, car sinon il me serait impossible de tenir ainsi le rythme. de toute façon les coups de barre, le corps, se chargent de me ralentir, me couper les pattes à intervalles réguliers.

 

03.05.13
Paris.
ciel blanc mais clair, très frais.

bref : fin de la énième relecture de la partie 1. j’ai réussi à en arriver au bout ce matin, à l’arrachée. je finis exténué.
je souhaitais faire une lecture rapide, dans le flux, mais je peine, j’en chie même à avancer de quelques phrases, de quelques mots par heure, mais le texte qui sort de la « niveleuse » se rapproche d’un texte définitif, si ce n’est achevé, achevable, potable…
presque 55 jours que je suis dessus tous les matins. ça me paraît dingue lorsque je compte. sans doute faut-il avoir bien à dire, ou être bien loquace, bavard, être un peu atteint de verbomanie, de logorrhée sévère, pour ainsi se coller à une telle tâche avec consentement, pour se mettre ainsi un telle punition. une espèce d’acharnement qui m’étonne presque, celui-ci est d’ailleurs aussi, en partie, l’histoire de bref.

prochain livre : ça ?
penser à un autre livre, possible, alors que j’ai encore les mains jusqu’aux coudes dans le cambouis de celui en cours. comme s’il y avait encore à dire…

en fin d’après-midi je n’arrive plus à travailler, lessivé : sortir alors, marcher, puis prendre un verre avec mes filles et discuter avec le libraire dans l’un des cafés du quartier. recul.
le soir je reviens à la besogne, mais passant à d’autres projets, comme pour m’aérer…