déc 2010

je continue de chercher, mais je sens ne plus rien savoir, de moins en moins même à vrai dire (ce qui est, je sais, peut-être plus). ce n'est pas une posture. une affectation lyrique. c'est juste là. et ça grandit.
et cela n'est probablement pas mauvais signe…


fin déc 2010

scène, musique, aussi calme que l'écrit.
oui pas de cette peur-là. cela doit être possible.

jouer sans peur.

autorité de parole.

suivre ligne libre. que ça.
sans suivre. sans être suivi.


pourquoi alors cette charge de peur parfois (le passage de trouille quelques jours avant de jouer, que je résous par une intense préparation), alors que j'ai ma ligne ?
cette ligne que l'on ne pourrait m'arracher, ce reste.
cette peur n'est pas tant présente, mais que la charge soit lourde ou pas, c'est à accepter : elle a sa nécessité, celle de centrer… et sa dissolution passe par cette acceptation plutôt que par une résistance.

ma ligne est dans la parole de peu : écrite ou dite, pas dans la gesticulation de scène. alors trouver cette ligne de sobriété, assise fine naturelle, sur scène aussi.

ce n'est pas mon image que je veux aimer par la scène.

est-ce que la parole portée signifie la scène, dans son aspect clinquant, spectaculaire, et dans l'hystérisation-exaltation de l'ego ? non. elle peut juste être là. bien plus simple. et bien plus forte.
dans une sobriété, un peu de moyens, un "porté malgré soi", irréductible.
et lieu d'humour, d'auto-dérision, fondamental.

ouvrir
lâcher

continuer


19.01.2011

sentir une force progressive là, intime.
que la matière tient de plus en plus à la route. qu'elle "colle" parfois.
que l'humour vient et que cela aussi est signe de force profonde.
que le calme est là, par rapport à ce que je sais faire et ne pas faire, et que cela est force calme.
que je sais progressivement, par la méditation, un peu mieux ce que je suis (et ce que je suis aux autres), et que cela est.

sentir ce calme au fond, cette confiance.
sans excès.


11.02.2011

ne plus parler. plus dire. une parole d'économie de mots. une parole de peu. lessivée. usée.
je suis sans écrire

y a-t-il toujours, pour l'écrivain, ce fantasme de la parole blanche, de la parole d'extinction, du "plus dire"?