22.09.10

pas de grands projets en ce moment… hormis scènes à venir, et long travail lancinant d'apprentissage par cœur, pour s'in-corp-orer le texte, la parole. pour le rentrer en mémoire et dépasser la mémoire.

il n'y a peut-être plus rien à écrire.
ça doute pas mal ces temps-ci. et c'est assez rare.

la scène : y être aussi simple que ce que j'affectionne à l'abritoir de l'écriture.

alors je ressors cette note de l'été :

faire ce que j'ai à faire.
continuer à tracer la ligne.
comme trait d'encre et de tchatche vers devant.

dans une poétique de pulsation.
une langue basale et sauvage.
épurée, maigre, acérée, tranchante.
dans une animalité de parole, bête de tchatche.

oui, passer, encore, à une autre dimension. ouvrir. largement. et encore plus. ouvrir encore. et plus grand encore et encore.

juste faire ce que j'ai à faire.
juste faire.
continuer à tracer la ligne sauvage.

tout est là
avec ça qu'il me faut travailler

et puis ce :

plus de question. je ne cherche rien. je fais.



26.09.10

où je veux aller. hormis scène, et grands axes de fond du travail (ligne sauvage, basale, pulsation, organique, etc…) je ne le sais pas trop aujourd'hui.
sans doute normal après fin d'un manus et période si intense de travail.
ceci dit je n'ai pas souvent vécu ça.
en fait si. ces étiages récurrents. là où l'on recharge aussi.

alors, alors, sans doute en profiter de ce creux, plutôt que de s'en inquiéter.
en profiter pour faire ce point.
le fond est toujours là, le même.

pour ce qui est du prochain volume écrit, je ne sais foutre rien. hormis ce fond expliqué plus haut.
étonnant aussi ce que j'ai écrit, plusieurs fois, ces jours-ci, dans les carnets : "il n'y a peut-être plus rien à écrire…"
et ce n'est pas drame, du tout, ou est-ce LE drame. car c'est en soi question saine. question de fond.

revenir au texte on trace.
titre possible d'un volume plus large ? je n'en sais rien.



27.09.10
hors

très peu d'écrits nouveaux ces temps-ci.
c'est-à-dire "neufs". peu de trouvailles, moments au point où l'on touche, d'accrochage, de décrochage avec la langue, de dérapage.

sans doute je travaille dans le lent, dans le peu.
à vrai dire je ne cherche rien. je n'attend rien non plus. quelque chose du fond est en train de vivre lent. dans ce lent. ce peu.

cette liberté d'être dans le peu. moments rares hors toute frénésie.
hors de.
ce besoin d'être hors de. de se mettre parfois hors de.