01.03.09
j'ai toujours cette confiance en un destin (mot que je n'aime pas), mais que je sais tardif.
je ne sais d'où je tiens cette confiance, mais je sais qu'elle est là, profonde. et que ça n'a rien à voir avec un espoir.
ça ne paraît pas bien humble tout ça, mais je ne saurais exprimer cela autrement.
destin aussi peut paraître mot étrange. mais je n'en vois pas d'autre. ça doit vouloir dire "quelque chose qui est là _ c'est tout _ ça habite là"
28.07.09
dans la chasse au fuck j'ai touché là quelque chose de l'invention d'une lang, et d'une langue de terre, basale, et d'une langue d'argot, sauvage… et narration, qui fonctionne à peu près, pourtant si peu mon truc
j'ai là encore à faire
03.08.09
ça n'a rien à voir avec de la pédanterie ou autre mais j'ai foi en le travail mené.
je ne lâcherai pas. c'est ainsi. c'est ma vie. c'est de longue haleine. c'est là. on ne me fera pas décrocher. les coups durs ne me feront qu'avancer plus et plus fermement.
le doute c'est croire que l'on est juste, alors que l'on est déjà plus loin
12.08.09
parti 2 semaines sans ordi, et ça devient rare maintenant. besoin de recul, de bosser « à l’ancienne » uniquement (crayon, carnet), dégagé des accumulations que j’ai dans la machine, des projets en cours, des choses achevées pesant lourd, et des distractions diverses.
dans book 0, non pas chercher la rupture (sur le socle solide) par un « travail », mais en laissant couler, s’échapper.
au culot aussi, la prise de risque : bousculer la langue, écrire avec de ces langues de terre, basales, langues d’argot, sauvages, et de cette narration qui donne le courant, le fluide
basale et sauvage toujours ça que j’ai recherché
et pourquoi ? car je suis convaincu qu'il ne peut y avoir que les énergies premières pour toucher, remonter, aux émotions fondamentales.
09.08.09
les commandes d’écritures peuvent être finalement pour moi comme des ateliers, labo d’essais, de tentatives.
11.08.09
pouvoir créer des ruptures dans mes manières périodiques d’écrire, tout en restant dans cette langue basale, en racine, qui est mon fondamental.
être capable d’aller au neuf, en rompant, par la sauvagerie, tout en restant dans la veine indéviable.
avec book 0, aller à ça aussi pour la suite. du neuf, du pas encore fait, du que j’ai pas écrit, pas entendu, sur ce socle ferme.
14.08.09
je continue à chercher, à vrai dire plutôt explorer que chercher. je ne recherche plus rien en particulier
15.08.09
en ce moment sans ordi, un peu de recul, réflexion lente, de fond, avec les outils de base, stylo, carnet. pas à créer de nouveau texte. j’ai beaucoup donné ces temps-ci à préparer des travaux de commande, d’où je crois un peu moins d’influx, et cette période d’été habituellement d’étiage. besoin, avant d’aborder peut-être un virage de fond, de ces notes « lentes ».
16.08.09
j’ai un « destin » d’écrire (je sais ce que ce mot peut comporter de ridicule mais je n’en vois pas d’autre). c'est-à-dire pas capable de faire mieux ailleurs. point.
ne plus se perdre ailleurs, mais cette foutue histoire de fric m’oblige encore à bosser dans d'autres zones. et puis ne pas oublier aussi ce besoin de dehors.
19.08.09
depuis combien de temps dans Beckett, comme influence parmi les premières : 25 ans ? plus ? … la sensation débutante de dépasser cela en ce moment, je veux dire de finir peu à peu « la traversée au travers », l’influence peut-être moins forte, de finir l’impulsion donnée à tout coup par son écriture ? alors un peu plus encore dans la mienne désormais, d’écriture ? depuis la chasse au fuck ?
notes d'été (2)
25 août 2009 18:08
Commentaires
"la chasse au fuck est affaire d'peau"
hozan kebosoudaine remembrance de jadis naguère très zautrefois d'un de ces qu'on nommait -"par chez nous" - un "pâtis" , et sa sono crachottante sur un vieux "tub" citroen :
"ferailles métaux peaux
d'lapin peaux"
(ça me captait l'ouïe comme la flûte du "joueur" de Hamelin)
tiens me rappelle aussi de ça : le pâtis, vers chez moi, il criait "eeeeoooh", pas plus, on savait qui c'était, en passant avec son déglingué camion.
et le joueur de flûte de Hamelin, fondateur... fascination musique que je retrouve lorsque la techno-parade passe dans la rue, et qu'elle nous happe.
f
fgriot