brouillon

• il faut bien se rappeler que l'écriture est un échouage toujours. que l'on est, toujours, dans la tentative, avec la possibilité de l'échec, peut-être même dans la nécessité de l'échec — et cela dit sans perversion —, de recommencer toujours là où l'on avait pu croire à du définitif. c'est, par essence, être constamment dans la prise de risque, dans le lâcher de petits objets, donnant parfois l'impression de l'aboutissement, mais qui ne sont, toujours qu'étapes d'un infinissable. c'est un travail de recommencement. fondamentalement.

il y a, dans ce processus de tentative, nécessité d'une liberté la plus radicale possible. cela signifie de garder, et d'avoir goût, pour une indépendance complète, profonde. de savoir garder autonomie, distance, conscience de la relativité des points de vue, vis à vis des courants, des groupes, des clans, des écoles… tout en se baignant d'influences, de croisements, d'affinités, de rencontres, d'amitiés fortes…


• le travail m'est une drogue, mais à doser comme un opium, car il m'a déjà été terriblement toxique.