cap depuis toujours : aller à l’énergie primaire de la parol, ce qui la pousse. trouver la lang pour. depuis toujours ça


j’ai cru jusqu’à maintenant que c’était le point de friction (voire d’échec) de la lang au silence que je cherchais... en fait non, c’est son point d’émergence… ça reste très proche


au contraire de beaucoup qui sont allés peu à peu vers une réduction, j’ai commencé par peu de mots et continué ainsi


ne me parlent que les écritures ancrées
ancrées en terre ancrées au corps ancrées au besoin
et non pas les écritures éthérées, "intellectualisantes" (idem pour le spectacle, la sique…)
le rapport de la lang au corps et à la glaise toujours me travaille, une écriture, une parole ancrées dans ce trivial là


écriture d’expérimentation : de la lang en tas, des tas de lang où souvent rien n’émeut
émouvoir mettre en mouvement pas du tout une vieille notion
pas de phrases qui soudain à des détours cartonnent renversent provoquent retournent, comme on le trouve chez Beckett par exemple
Beckett d’ailleurs que je cherche à épuiser depuis quelque temps, par passer plus loin
ce qui me rapproche chez lui : l’économie de moyen, le peu de mots, la réduction. le silence l’épuisement, mais la marche toujours. l’énergie de lang, malgré tout. ce qui pousse à dire, quand même. continuer encore


pas obligé d’écrire tout le temps, pas obligé de remplir tout le champ


me travaille depuis quelque temps la question du sens. paradoxalement, car peu à peu cette question n’a plus de sens pour moi
le txt n’a pas à construire un sens a priori
le sens dépasse le txt, toujours
l’émergence du sens vient ensuite. si l’on reçoit, si l’on accepte le txt, alors quelque chose, de l’ordre du sens sans doute, se construit


site web comme œuvre générale, atelier, remplaçant les grandes malles où je rangeais les dessins, gribouilles, paperolles
comme construction peu à peu mot à mot pierre à pierre