Pas de langue vraiment pauvre. Avec l'écriture en plus, c'est pire. Encombrée par l'abondance, le luxe, le nombre de flexions, de variations, de nuances, si on la fait "brute", si on la parle brute, c'est malgré elle.
Michaux "Emergences - Résurgences"



autour de VIA (version 1) :

envie toujours revenue inlassable du txt court, concentré, ramassé, tendu, revient toujours
des vers lourds, phrases de poids, pesantes

un écriture de mots poids, appuyés, marqués. une écriture à l'économie de moyen, rustique archaïque _ pauvre. dégagée de l'effet, dégagée au mieux de la syntaxe grammaire orthographe. une écriture juste puissance (/mouvement) _ qui parla par malaxage, pétrissage de sa matière, par rythme, beat, palpitation, vibration interne _ et non par construction savante. une écriture vibrant de sa matière de sa pâte de sa texture, et non de son utilisation intellectuelle, élaboration technique
une écriture juste elle, nue, pauvre, première _ non élaborée _ venue c'est tout comme ça

une fois la collecte de matière : malaxer, pétrir, rythmer, aggraver, appuyer, marquer

un poème c'est une tension... un poème porté au bout c'est un poème épuisé ? où la tension s'est portée pleinement ?