(vers 2001)

Le centre c'est où l'écrivain et l'écriture, à la limite de se perdre, à quelques millimètres de son échec et de sa limite, à quelques millimètres de ne plus être capable de dire et de son silence, dans sa dilution, sa diffusion, sa répantion dans les choses, soudain les pénêtre et vois (presque ébloui, aveugle).

Au point d'échec, l'isolement, l'indicible mais une grâce du tonnerre...

C'est de l'intérieur, de l'intérieur d'écrire que cela vient — de là la forme, après, seulement après, jamais choisie — que ça pousse et se perd en même temps, que le récit s'invente et croit, se risque à la perdition et tourbillonne et se prend les pattes et fait l'expérience de la naissance, de l'oubli et de l'effacement... à la fois.

Dans le centre du fonctionnement même de ce qu'est ce travail, cette recherche, cette "activité", cette zone de tension et de création, cette exigence.

Au bord de la limite de ne plus écrire... de ne plus pouvoir... et, dans le même temps, ici même, au centre de cette activité du coup, à l'essence de la littérature et du silence, à la source du processus créatif, tout près du point de naissance où c'est d'abord — avant la naissance — néant et silence... y remontant comme à rebours (peut-être ne suis-je pas encore né).