il n'y a pas de différence entre la scène et la vie. ou plutôt si, une radicale différence mais dans une exacte continuité. le plateau est dans la vie, dedans, pas ailleurs.
c'est là la raison en fait de ne pas avoir peur, car s'il y a frontière, elle est poreuse, fluide, sans matérialisation réelle autre que l'exposition publique.
s'y joue en définitive une matière commune.
c'est là la raison de venir là avec les habits de tous les jours, usés à l'ordinaire, d'y rentrer du même pas quotidien, de continuer, de continuer là avec le même ancrage courant, d'entrer là avec ce reste qui est en nous indéviable, au-delà d'une idée de résultat ou du risque imaginé de ne pas être "à la hauteur"…
on ne pourrait de toute façon jouer et travailler avec autre chose que cela : cette matière indéracinable, commune.