audi/texto - 2 entretiens

entretien audio


Pascal Massiot avec Yann Féry et Fred Griot
octobre 2010, réalisé par Jet FM
lors du festival Midi/Minuit organisé par
la Maison de la Poésie de Nantes


 

entretien texto


Cécile Guivarch avec Fred Griot
novembre 2010
pour le site
terre à ciel



J'ai lu avec attention tes notes de scène sur tierslivre.net, un travail intéressant qui donne bien des lumières sur ton travail d'écriture puis de scène. J'aime ce parcours, cet écrit qui au fil du temps devient oralité, musique, mise en scène. J'ai lu que ça vient d'un jour comme ça, une découverte du magnétophone. L'idée ne t'était jamais venue avant ça ? Tu avais toujours écrit à l'intérieur ? Et maintenant quand tu écris, c'est comment ?


oui le son m'est littéralement "monté à la gueule" en 2005 (je crois que ça a été aussi fort que ça), après quelques longues années passé dans l'écrit... depuis gosse. "littéralement" parce que cette pâte de la langue, dans sa matière orale, vocalique, sonore, on l'a "littéralement" sous le nez tous les jours. et je ne la voyais pas, ne l'entendais pas.

ceci dit mon écriture avait déjà une tournure pulsative, d'appuis rythmiques forts, aggravée par la suite.
oui, c'est peut-être ça : j'écrivais à l'intérieur. d'ailleurs je vois toujours l'écriture comme un moment d'abri, dans le peu et le silence. seul. forcément. toujours.
avec ce que j'appelle "la parole portée", la musique, la scène, forcément là on s'adresse. directement. et on partage. directement. quelque chose qui m'est désormais de grande importance, ce partage direct, cette possibilité d'ouverture. cet échange live. live ça veut dire vivant, c'est-à-dire que c'est toujours dans le flux, jamais corrigé, même s'il y a évidemment un travail en amont.

maintenant quand j'écris, ça reste comme avant. dans ce silence, au-dedans, seul…
sauf que, désormais j'ai parfois au départ une pulsion sonore, et c'est souvent une image mentale de rythme ou de progression des intensités. c'est-à-dire que j'entends ce que cela pourrait donner une fois porté oralement.
le travail de parole, écrit et sonore : ce sont deux formes, reliées, venues d'un même point central, toutes deux physiques, ressenties comme telles, mais si l'une est dans le silence, l'autre est "projetée". et sans chercher une métaphore, c'est bien cela qui a lieu.
je sens l'écriture dans le ventre, la parole dans les poumons.
l'écriture à l'abri, la parole à l'exposition.
entre ce besoin de peu, de silence, et ce besoin de socialité et de tchatche publique, c'est toujours travail de parole.
alors j'écris, et le canal que cela va prendre est secondaire. pas de préférence.

en fait je découvre ça peu à peu en ce moment, je nais à ce travail scénique progressivement. mes oreilles s'éduquent au contact des musiciens, mon corps apprivoise cette parole dans son tube à souffle et sa gestualité propre.

formes reliées également, car lorsque j'écris, tout est depuis pas mal de temps maintenant passé à la lecture à voix haute, qui est la dernière correctrice. je modifie, élague, retouche, réduis, en fonction de ce que le corps accepte de cette parole écrite dite.
généralement ce qui ne passe pas dans le rythme de soufflation (souffle-pulsation) est retranché. sans doute pour cela que mon écriture est parfois perçue comme organique.


Et avec ton ami musicien, comment travaillez vous en amont ? Symbiose ? Car on le sens vraiment dans tes mots, ça rentre dedans.

avec "les" musiciens... car, outre Yann Féry à la guitare, l'on joue désormais en trio, avec Eric Groleau à la batterie.
Eric joue avec une foule de gens : Pifarély, Sclavis, Kassap, Balasse, etc…

en général, j'arrive en répétition avec un texte, comme point de départ, et parfois avec une idée sonore en tête. on improvise. on retient 2 ou 3 matières, et on construit avec. c'est surtout un travail d'écoute entre nous. chose aussi que j'ai dû apprendre : transposer l'écoute au monde que l'on a dans et par l'écrit, vers l'écoute musicale ou dehors. apprendre à jouer, ensemble. là où à l'écrit, encore une fois, on est seul.
je commence maintenant parfois à écrire avec une envie musicale précise. par exemple pour
tout leur noir j'ai assemblé des visions, qui traînaient dans mes "vracs" depuis longtemps, mais j'avais au préalable en tête des constructions musicales (progression additive) issues de Neil Young, Noir Désir, Nevchehirlian, Johnny Cash reprenant Nick Cave dans "The mercy seat", Steve Reich, Philippe Glass, Gould aussi sans doute... ces temps-ci je "cannibalise" en musique... le champ d'influence poétique s'ouvre…

mais il faut bien avoir en pensée, qu'il y a, dans le même temps, tout un champ de l'écriture, retranché j'allais dire. constitué de ce large pan des textes non "lisables" (je reprend l'expression de Christian Prigent).


Et le corps, quelle place il occupe dans tout cela ?

il est au centre. il est origine.
on ne peut écrire qu'avec le corps. il est là. toujours. ça ne peut pas venir d'ailleurs. il n'y a pas d'autre possible.
l'énergie, la montée de parole (écrite ou orale) vient de là. du corps : ventre, poumons, sensation, pensée, pulsion.
on ne peut écrire sans notre viande.
d'où sans doute cette sensation d'écrire comme on marche. dans ce rythme pulsatif, prenant, du corps avançant, vivant. cette sensation d'une parole réglée, soumise, à la pulsation cardiaque et respiratoire.
cette sensation parfois, après une séance d'écriture, d'être fichu comme une brute.
et sur scène, ce n'est que le corps parlant qui se rejoue.

pourquoi suis-je désormais si attiré par le plateau, l'incarnation physique de la parole, alors que ce "métier" est dur, que je ne le connais qu'à peine, et que je pourrais me contenter d'écrire ?
et pourquoi ce besoin d'incarner moi-même,
encharner (comme dit parfois le vieux français), alors que je pourrais tout aussi bien le confier à un comédien, déjà formé ?

cette volonté de retrouver la langue dans le corps, de "remonter" vers cette incarnation, c'est un désir de vivre physiquement la parole, de coller à la racine, son énergie… mais, et je le découvre à vrai dire tout juste, peut-être est-ce aussi une façon de chercher à réduire la distance du langage au monde-à-dire, à réduire cette incapacité du langage à toucher ce qu'il nomme, en le réintégrant dans le corps ?
mettre la parole dedans le corps c'est encore écrire. c'est encore travailler à cette matière. et ce travail-là je veux le mener ici aussi. par moi-même. même si je cours le risque du vain.
et sans doute est-ce l'une des raisons pour laquelle je ne confie pas ces textes à des comédiens, par exemple.


Langue et parole sont différentes pour toi... Tu peux en dire plus ? Car j'avoue que pour moi je suis tentée de dire que c'est un peu la même chose, non ?

question difficile, car tout cela n'est pas toujours bien fixé pour moi. même si ça fait longtemps que j'explore cela dans mes notes.
disons que ce que je nomme "parole" me semble être antérieure à la langue. comme plus proche de l'énergie archaïque qui amène (et a amené), pousse (et a poussé) à cette montée et émergence du discours.
ce que je nomme "langue" serait comme l'étape seconde. celle où la voix, la parole archaïque est déjà construite, architecturée par une grammaire. comme moins sauvage que la parole. la langue serait de la parole mais plus à distance et de son corps producteur et de ce qu'elle s'exténue à réduire et à nommer, car "socialisée", normée, régulée, chargée de ce que les générations précédentes y ont déposées.
ceci dit je ne cherche pas la parole originelle du bon sauvage. je racle plutôt.

je ne cherche pas à nier ce que nos histoires ont pu déposer dans la langue, et ainsi la former. mais j'ai toujours eu ce souci de remonter à la source. de remonter à son origine. au point de surgissement. à ce point d'énergie basale.
quelque chose de cette énergie primaire qui fait "monter" la parole me fascine.
sans doute est-ce pour cela que j'essaie de trouver ce que je nomme une "lang", sauvage. archaïque. un patois personnel. une "lang" mienne.
je ne sais pas bien d'où me vient cette fascination. que je retrouve par exemple dans mon intérêt pour les grottes ornées, les vieux patois. probablement, en plus des raisons énoncées ci-dessus, la part paysanne de mon ascendance, qui me fait avoir goût pour le terrien, l'ancré, le brut, le rustre, le fruste.
c'est-à-dire que je malaxe ces langues à l'écrit. et que je les recrache orales. c'est ainsi que je lutte contre le refoulement qui traverse la langue froide (élaborée), en réinjectant une sauvagerie. en retraçant l'énergie archaïque, racine. en projetant la langue écrite par le tube à souffle. dans l'oral. dehors.


Mais s’il y a la parole qui monte, la langue qui devient quelque chose de sauvage, de « personnel », la langue ne retourne-t-elle pas alors à l’état de parole ? N’est-ce pas un risque ? Ou alors une aubaine ?

oui, et peut-être n'est-ce pas par hasard alors que l'oral, la scène viennent maintenant... logique sans doute.
cette remontée, de l'écrit vers l'oral, à rebours de l'historique. vers cette poésie "en racine", que j'appelle poésie de bête…
c'est un risque et une aubaine.
et c'est quand je retrouve souffle.
"le couteau en équilibre sur la pointe" dit mon ami Phil Rahmy.


Pourquoi lang, parol, plui, pourquoi cette lang abrégée qui en oublie ses "e" ?
Est-ce une question de rythme, de fluidité, de souffle pour la lang ?


cela intrigue souvent. et cela date aussi un peu pour moi.
j'ai toujours cherché à écrire avec une économie de moyens. avec du nu, du pauvre.
à une période j'ai donc fait ces essais... non seulement faire sauter les lettres, les muettes (à rapprocher de l'oralité du coup), mais aussi toute ponctuation (hormis les points), et pas mal de règles typographiques (les majuscules par exemple). mais cela n'a été qu'une tentative, car l'on se retrouve vite à re-créer un système autre, sans parler de quelques problèmes, par exemple les lettres de liaison, dont on peut difficilement faire l'économie.
de cette expérience ne me reste véritablement que le mot "lang", qui, comme je l'expliquais plus haut, désigne désormais ce patois que je me cherche. cette lang propre... et puis cette graphie simple : absence de majuscules, pas d'autre ponctuation que les points.
moyen probablement, par un décorum nu, d'une écriture dépouillée, d'énergiser la langue. qu'elle soit à la fois plus tendue, plus concise, en étant plus sobre.


« il y a vraiment, je crois, le fait qu’avec une forme qui cherche ouverture d’écoute, l’on ouvre la chapelle de la poésie, sa "confrérie", que l’on "popularise" ».
Justement, j'aimerais bien avoir ton point de vue là-dessus, le fait de populariser la poésie... Qu'entends-tu exactement là ?


c'est un constat récent, donc en cours de formalisation… mais c'est une idée d'importance pour moi, peut-être même fixe…
j'ai ce souci central depuis un bon moment de réunir une recherche si possible pointue à une facilité d'écoute… à une accessibilité…
une accessibilité non pas pour conquérir un public nouveau pour la chose poétique, mais pour
ouvrir. car force m'est de constater que si la poésie écrite a un accès intime, la poésie parlée, la parole (avec travail scénique, musical), a elle cette faculté de toucher plus largement me semble-t-il. j'ai vu par exemple des ouvriers, des patrons de bar, des agriculteurs, des mécanos, être touchés, là où auparavant cela leurs était parfaitement imbitable. cela m'a marqué profondément.

de là ce besoin ressenti, qui était là, déjà, mais qui a été confirmé, de continuer à composer avec de la matière commune (même si ensuite malaxée, travaillée au corps). et de travailler à une mise en scène de l'écriture (le web, et l'édition étaient déjà cela). je ne cherche pas par là à répondre à une attente, mais si, en même temps que j'aggrave mon travail, il y a une possibilité d'un meilleur canal d'échange alors tant mieux.
j'adhère pleinement à cet énoncé de Gainsbourg : pratiquer un art mineur, un art du commun (il disait cela de la chanson, art dit "populaire"), mais réalisé autant que faire se peut de manière majeure.

et puis par la parole
portée, il y a désormais adresse, souci du public, là où dans l'intimité de l'écriture solitaire, l'adresse n'a jamais été pas pour moi une réelle question.
dans l'écrit ça se joue ailleurs que dans ce souci de possible partage immédiat : on écrit avec "de soi", et je ne ressens pas un élan, une nécessité, vers un destinataire. je travaille dans l'intime.
a contrario, avec la parole
portée, on ne peut que se poser la question de ce que l'on va donner, en direct, au destinataire… et peut-être est-ce pour cela qu'un plus grand nombre perçoivent. parce que le fait de "porter la parole à" est l'une des composantes principales du travail.
je sais que je prends risque en disant cela, mais soit on laisse la poésie à l'intimité de l'écrit (et cela m'est une chose centrale, viscérale), soit, si l'on choisit de la sortir, de la porter, alors il y a une prise de risque nouvelle, et la nécessité de bosser dur dans ce sens. c'est pour moi aussi une question d'honnêteté vis-à-vis de l'auditeur.
je pars d'un postulat (qui ne vaut peut-être que pour ma pomme, quoique je n'en soit pas sûr) : que trop souvent je m'ennuie lors des lectures auxquelles j'assiste — alors que le poétique est sans doute l'une de mes plus grandes nécessités personnelles — parce que le plus souvent ça ânonne juste la tête dans le livre, que ça s'adresse à peine… que le public est seulement composé d'autres poètes… qu'il faut être armé d'une bonne dose de codes culturels, symboliques, qu'il faut ressentir une appartenance à réseau, pour entrer là-dedans. et depuis quelques temps cela me gêne trop.
postulat : j'ai l'impression que la poésie est peu à peu (en tout cas en occident) devenue essentiellement "de livre", mais qu'elle a oublié pour une bonne part ses racines archaïques, vocales, son histoire, son fondement. or, juste sortie du livre, sans travail de "traduction" vocale, ça ne peut pas donner grand chose d'excitant, de passionnant, de partageable, hors l'intimité de la lecture silencieuse et individuelle.
(et j'entends "traduction" au sens où Céline parlait d'une adaptation du langage oral pour le passer dans le langage écrit. je travaille sans doute à l'inverse. et il utilisait cette image : un bâton plongé dans l'eau, à cause de la réfraction, paraît brisé. pour le faire paraître droit, il y a nécessité d'une traduction, d'un travail spécifique….)

si la confidentialité de la poésie gêne, alors c'est à mon sens désormais de notre responsabilité de chercher à ouvrir son accès. la recherche de cette possibilité de partage fluide est devenu pour moi un enjeu de la vibration.
si elle ne gêne pas, alors juste bosser.


C'est intéressant toutes ces questions que tu soulèves par le contraste poésie intime / poésie portée... Pour toi donc, la poésie ces dernières années ne se popularise pas ? Tu n'as pas l'impression que ça bouge un peu ? Que des gens essayent de la faire sortir un peu de sa "sphère privée" ?

je ne crois pas que ce soit un problème de ces dernières années ou non…
d'un point de vue de l'action culturelle, oui, il y a des énergies dans ce sens, quelques très bons festivals notamment, mais je connais finalement peu ce domaine de ce que l'on nomme "culture". d'ailleurs je n'aime pas ce mot "d'action culturelle", "action" tout court me semblerait plus juste.
mais je ne veux pas me perdre là-dedans, je dis juste qu'il y a cette chose nouvelle pour moi de l'accessibilité, de la possibilité pour autrui de pénétration dans…


Peut-être as-tu des exemples tout de même de personnes qui œuvrent dans ce sens ?

oui, certains poètes, qui ne cherchent pas une poésie savante, qui explorent sans pour autant que l'illisibilité soit la garantie de la profondeur de leur poussée : allez, un exemple dans ce sens, mais il y en aurait d'autres, Emaz...


Cela ne m'étonne pas cette référence à Antoine Emaz... De par tes notes, carnets tenus sur ton site j'y ai trouvé une démarche similaire à celle d'Antoine Emaz, celle de la réflexion, du partage de l'exercice même de l'écriture.

oui, avec Emaz, il y a proximité, en tout cas dans nos notes, et il nous arrive d'échanger là-dessus.


Ca m'étonne toutefois que tu le cites, quand Antoine Emaz fait une lecture publique il n'est pas dans l'oralité telle que j'ai pu la vivre en te voyant sur scène. Tu ne trouves pas ?

je le sais, mais c'est un exemple. et je ne suis pas exempt de quelques contradictions… en tout cas, la preuve que l'on peut avoir démarches proches, et formes, canaux différents.


Jusqu'à là je pense qu'on a surtout abordé le problème de la diffusion de la poésie orale à l'occidentale, mais il ne faut pas oublier que la poésie dans le monde peut être vue autrement. Je pense par exemple aux berbères au Maroc qui perpétuent une certaine tradition de la poésie orale. C'est ainsi sûrement qu'était la poésie il y a des siècles en France, des conteurs, des poètes qui allaient de village en village transmettre leurs mots. Je crois que tu es invité à des festivals ailleurs qu'en France, je pense à la Slovaquie, comment c'est vécu là-bas ?

tout à fait d'accord quant à cette oralité d'entendement large (géographique, historique).
et c'est bien aussi pour cela qu'il est possible de jouer dans des pays de différentes langues. en Slovaquie par exemple, excepté le fait que nous étions traduits (à l'écrit, et par un comédien sur scène), ne reste à l'auteur qui va lire en langue très étrangère, que l'énergie, la musicalité de la langue, pour créer cette possible communication.


Et ton travail sur le net, tes textes sur un blog, ceux des autres sur publie.net, est-ce également pour populariser la poésie ?
Ou comment vois-tu cela ?
Ce doit être riche en rencontres ?
Comment choisis-tu ce qui sera édité sur publie.net ?


mon but n'est pas de populariser la poésie, mais de faire ce que je me sens avoir à faire. nécessité intime. je n'ai pas de mission…
pour moi la portée politique de la poésie n'est pas là, dans la popularisation, mais dans l'exercice de sa liberté.
ceci dit, si je trouve les possibilités d'ouvrir, alors je tente d'ouvrir.

et c'est en cela que la mise en scène de l'écriture est pour moi devenue si importante. mise en scène, c'est aussi bien par mon travail personnel sur le net que par la scène proprement dite, mais aussi en éditant d'autres auteurs (en bossant avec la lisibilité, visibilité, graphisme, typographisme, webmastering dans ce sens…).

pour publie.net, j'ai dû lever le pied, trop requis par mes projets perso. mais je reste en veille… prêt à éditer les textes qui me toucheraient forts, à condition de trouver une forme nouvelle encore pour les éditer.
avec l'aventure publie, il y avait cette responsabilité (même si le mot est inexact) avec François Bon et ceux qui y mettent énergie, de donner à lire, rendre visible… de proposer pour cela moyen alternatif de diffusion, le numérique n'étant pas une forme par défaut… de saisir cette bascule d'importance des supports de lecture… et pour cela, via les supports numériques, être toujours dans cet aspect passionnant, fondamental, de l'invention des formes.
mais, oui, éditer un texte que l'on ressent comme fort, c'est encore partager. donner plutôt. au lecteur possible.
et donc oui évidemment, les rencontres que cela peut engendrer, et il y a en a eu. de nombreuses. comme ici.